LA BIENNALE DES ERREURS (LBDE) est un événement commissarié, un autoportrait fragmenté. Une manière de dire ''les lieux alternatifs n'existent pas, sont insuffisants, manquent d'air, sont en ruines''. Une manière de faire les choses comme on peut, avec les moyens du bord. Une manière, aussi, de ne plus attendre après quoi que ce soit. Un Salon des Refusé.es au XXIème siècle.

 

Puisque les lieux existants ne peuvent/veulent soutenir ces œuvres en marge, n'attendons plus. Cessons d'attendre la validation par nos pairs et célébrons les erreurs, les échecs, les refus bref : le grandiose dans toute sa simplicité et sa sobriété esthétique. Programmons-nous nous-mêmes.

 

Voici quatre projets qui nous tiennent à cœur et que nous vous présentons en format laboratoire, aboutis ou non, avec une technique réduite.

 

LBDE est un événement regroupant des projets de la compagnie Baobab – Création multidisciplinaire, créée entre 2018 et 2021 et ayant été chacun refusé entre 7 et 10 fois dans des institutions québécoises de théâtre, danse et performance.

 

Tarifs / Billetterie solidaire :

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10$ à 25$ par soir (programme double)

Jauge très limitée (10 à 15 personnes par soir)
Personne ne sera refusé par manque de fonds.

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Toutes les soirées durent en moyenne 2h et ont un entracte à mi-durée.

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Vous pouvez réserver votre/vos place(s), pour la soirée de votre choix en nous écrivant à baobabcreation@outlook.com. Pour assurer vos places d'avance, merci de faire un virement Interac à Thomas Duret à cette adresse magnifique : crystal_king7777 @ hotmail.com . Une confirmation vous sera envoyée par la suite. 

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OU vous pouvez payer le soir-même. Merci de ne pas réserver de place si vous n'êtes pas 100% sûr de pouvoir y être. Les places sont très limitées et l'événement est entièrement financé par les fonds de la compagnie, nous ne sommes soutenus financièrement par aucune institution. Nous comptons donc sur votre collaboration pour que cet événement soit une réussite !

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Le Studio la Porte Rouge est à 5 minutes de marche (500m) de la station de métro Jarry. La ligne de bus la plus proche est sur Jean-Talon (autobus 93). Voir ci-bas pour un visuel de l'itinéraire.

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BIENNALE DÉCONTRACTÉE

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Les représentations se veulent décontractées. Vous pouvez arriver dans les habits qui vous conviennent le mieux et nous demandons aux spectateurs.trices de ne pas porter de parfums ou de produits possédant des fragrances. Des chaises, bancs et un sofa seront disponibles pour s'asseoir. Les effets lumineux et sonores seront gardés à un niveau réduit pour les personnes ayant une hypersensibilité à la lumière et aux effets sonores. Une personne sera là pour vous assister en cas de malaise ou d'inconfort. Des collations/jus/eau seront disponibles gratuitement.

 

HORAIRE COMPLET

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Toutes les soirées commencent à 19h30 et durent plus ou moins 2h.

 

Dimanche 15 mai : i am very sorry + Étude sur la résilience

Vendredi 20 mai : Nous ne pensions pas vieillir + Le chemin que nous avons parcouru

Samedi 21 mai : Le chemin que nous avons parcouru

Dimanche 22 mai : Nous ne pensions pas vieillir + Étude sur la résilience

Jeudi 26 mai : i am very sorry + En survolant la mer Égée

Vendredi 27 mai : i am very sorry + Étude sur la résilience

Samedi 28 mai : Nous ne pensions pas vieillir + Étude sur la résilience

Dimanche 29 mai : i am very sorry + En survolant la mer Égée

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DESCRIPTIONS DÉTAILLÉES DES PROJETS

 

i am very sorry

36 minutes

Danse/Vidéo/Poésie

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i am very sorry est un projet à la croisée des arts vivants, de la poésie et des arts visuels qui puise dans les archives de notre intimité et de nos obsessions en faisant appel à la répétition et à la contemplation.

 

Mettant en espace son propre recueil de poème publié en 2018 (GLIMPSE / ÉCLATS*), Thomas Duret développe avec ce projet les axes multiples du sensible. Il superpose ainsi sur ses poèmes une partition chorégraphique instinctive et partiellement improvisée, nourrie par un travail d'états de corps, complétée par une composition organique de trames sonores et de vidéoprojections puisées dans le répertoire d'oeuvres URL de Rafaël Rozendaal, artiste visuel de renommée internationale.

 

*GLIMPSE / ÉCLATS rassemble des pensées et des poèmes qui ont été écrits entre 2015 et 2018. Ces micro-poèmes portent sur des thématiques aussi intimes que politiques qui cherchent à mettre en lumière des systèmes et modes de pensées corrompus, des failles dans nos humanités, des torts et travers de la psyché humaine.

 

Nous pensons que c'est dans le banal et l'ordinaire que nous pouvons trouver la plus belle des poésies, celle qui apaise, rassure et nous berce.

 

Avec Emmalie Ruest et Émanuelle Caron

 

15-21-27-29 mai 19h30

 

Projet déposé et refusé à Tangente, au Mois de la Poésie (QC), Centre Clark, Centre Bang, la Rotonde (QC), Studio 303, Circuit Est, Centre de création O Vertigo (CCOV), Joker Joker (QC), OFFTA, ZH.

 

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Nous ne pensions pas vieillir
45 minutes
Danse/Performance

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À la fois projet de recherche et d'archivage, Nous ne pensions pas vieillir explore le concept de l'oubli à travers des partitions chorégraphiques mi-apprises, mi-improvisées. En travaillant à partir des historiques chorégraphiques des interprètes, l’œuvre développe un dispositif touchant ou la répétition permet de creuser dans l'intimité à la fois de chaque interprète, mais aussi du duo comme entité métaphorique. Se développant en trois phases sur une durée totale de 45 minutes et en live devant public, les interprètes puisent dans leur endurance pour sublimer des souvenirs parfois ravivés, parfois reconstruits et modifiés par le nouveau contexte.

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Comment se remémore-t-on nos souvenirs? Quelle forme prennent-ils? Comment la mémoire physique peut-elle nous permettre d'en apprendre plus sur nos mécanismes inconscients? Comment pouvons-nous transmettre, de manière somatique, quelque chose d'intangible auquel personne n'a assisté lors de sa création?

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Avec un duo d'interprètes différent.es chaque soir.

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20-22-26-28 mai – 19h30

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Projet déposé et refusé à la Rotonde, Studio 303, CCOV, Circuit Est, Tangente, Biennale de Barachois.

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En survolant la mer Égée
55 minutes
Théâtre performatif

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En survolant la mer Égée est un solo de théâtre performatif qui interroge les mécanismes de domination du contexte contemporain, mis en espace à partir d'un texte composé de plusieurs centaines de questions. Une interprète, seule, affronte les spectat·rices·eurs et cherche des solutions pour garder la tête hors de l'eau à travers le flot de questions, parfois drôles parfois nihilistes, qui composent son univers intime. Cependant, plus l'interprète pose de questions, plus son corps s'alourdit grâce à un harnais composé de pierres et de cordes.

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Le projet dévoile et dénonce des mécanismes qui s'infiltrent dans nos vies sans que nous y portions attention. La relation entre l'interprète et le public s'opère rapidement grâce à une disposition du public en quadrifrontal et tout en proximité. Le texte, lui, agit comme un dispositif qui permet d'orienter les pensées et de confronter les systèmes de valeurs de tous.tes et chacun.es dans une esthétique qui rappelle les arènes de gladiateurs ou encore les agoras de l'Antiquité.

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En survolant la Mer Égée est un pavé dans la marre, un coup de vent sur nos plates-bandes qui convoque le public et le pousse à se remettre en question intérieurement sur l'impact que nos existences ont sur la vie des personnes marginalisées.

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Avec Robine Kaseka et Denis Lafond

Dramaturgie : Pierre-Olivier Gaumond

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26-29 mai – 20h30

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Projet déposé et refusé au M.A.I, Espace Libre, CTDA, Vue sur la Relève, Chantiers de la création (QC), Fenêtre de la création (Longueuil), OFFTA, Joker Joker (QC), CEAD et Jamais Lu.

Présenté au Festival ZH en 2019.

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Étude sur la résilience de nos désastres
45 minutes
Interdisciplinaire

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Étude sur la résilience de nos désastres est un projet d'écriture interdisciplinaire nourrit par la philosophie, des principes de physique quantique, de la propagande et de la psychologie comportementale.

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Un texte répétitif et en canon apparaît de nul part. À travers ce qui semble être une écriture codée, algorithmique, naît un sens plus large sur les dimensions tragiques et poétiques de nos existences. Ce texte polysémique opère à la manière d'un dispositif insidieux, tel un marteau sur les clous de notre cercueil commun. Les phrases semblent être à la fois des maximes, des ordres et des poèmes. Mais dans ce défilement incessant de mots, comment se sent-on ? Quelle force la parole a-t-elle sur les individus ? Comment la profération incessante transforme-t-elle notre perception du réel ? En quoi la répétition est-elle politique ? Grâce à ce dispositif textuel, la parole devient performative car elle créée des réalités par le simple fait de les énoncer.

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Avec Thomas Duret (création, texte et interprétation)

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15-22-27-28 mai – 20h30

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Projet déposé et refusé au Jamais Lu.

Présenté en sortie de résidence à la Maison de la Culture NDG (Montréal)

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Le chemin que nous avons parcouru

50 minutes

Théâtre multidisciplinaire

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Le chemin que nous avons parcouru est un projet multidisciplinaire (à la croisée du théâtre, de la performance et des arts visuels/plastiques) questionnant les mécanismes d'aliénation et de domination dans la société contemporaine. De quoi sommes-nous composés intimement ? Par quelle lois sont régies nos pensées et actions ? De quelles craintes sommes-nous habités ? Cette incapacité à ne pas se laisser submerger par l'immense complexité du monde serait-elle la prémisse de la fin de notre civilisation ? Le projet prend racine dans les essais du philosophe Giorgio Agamben (Qu'est-ce que le contemporain, Qu'est-ce que le dispositif, Qu'est-ce que le commandement) pour questionner la condition humaine par une approche hybride, immersive, déambulatoire et in situ.

 

Dans une espèce de fable scénique, tronquée par une vision cynique et décalée du monde, le projet déploie sa force en proposant un casse-tête scénique aux spectateurs.trices. La multitude de disciplines utilisées dans ce spectacle se superposent pour le rendre à la fois dense et étourdissant. Il fait appel à plusieurs de nos sens en nous rappelant que le récit ne passe pas que par l'intellect.

 

Le projet aborde des thématiques variées (vieillissement, solitude, autoréflexivité, doute, bonheur, rapport à l'Autre) et les enrichit en créant des liens entre chacune des parties. Le récit se construit majoritairement dans l'aller-retour qui s'opère entre le texte polysémique projeté et les actions de l'interprète, mais est également nourrit par le poème écrit sur papier, la trame sonore pendant les déplacements ainsi que l'épilogue vidéo. La dramaturgie de ce projet ne souhaite pas diriger l'interprétation du spectateur dans une seule direction mais alimenter la multiplicité des possibles et amorcer des réflexions quant à notre incapacité à faire face à ce qui nous dépasse.

 

Création, texte, conception sonore et interprétation – Thomas Duret

Dramaturgie et assistance à la mise en scène – Pierre-Olivier Gaumond

Conseiller artistique : Cédric Delorme Bouchard

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20-21 mai - 20h30

 

Yeux extérieurs – Mélanie Langlais, Olivia Sofia, Jasmine Catudal, Andrew Tay, Brice Noeser, Katie Ward, Samuel Bleau, Vincent de Repentigny et Cédric Delorme-Bouchard.

 

Musiques - Robert Normandeau, Dubstard, Merzbow et Éric Satie.

 

Projet refusé aux Chantiers de la création (QC), RIPA 2017, Studio XX, Les Lucarnes (Théâtre de la Ville), Mois multi 2020-2022, JokerJoker, Notre-dame-des-Prairies, Offta, Festival ZH 2018, Aux Écuries.

 

Présenté à l'Écotone – Espace d'expérimentation (Longueuil, novembre 2018).

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NOTES D'ACCESSIBILITÉ

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La Porte Rouge n'est pas accessible aux personnes en fauteuil roulant. Il y a deux marches de 5cm à monter à l'extérieur puis trois de 10cm à descendre à l'intérieur pour arriver dans le studio. Il y a deux marches de 5cm pour se rendre à la toilette à l'intérieur et les dimensions d'accès sont de 70cm de largeur. Une personne sur place pourra vous assister.

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